23 Mars 2007
tableau d'un jeudi
Parcours à peine commencé. Faire jaillir des pensées, des idées au fil quotidien...
Fils qui se tissent - en devenir- ouvrant trames et éventails. Je serai donc un être virtuel, lisible pourtant.
Disons : un homme - arbre sans racines - dont la surface biologique aplatie ne dépasse pas 2 ou 3m². Il remue ses pensées en sémaphore comme le feuillage d'un arbre gigantesque. Eux, les arbres, je viens de l'apprendre, pour puiser force et nourriture, étalent branches, troncs, feuilles, ramures et racines sur une surface où, ajoutés les uns aux autres, ils représentent plusieurs hectares. Vous imaginez si, avec nos pensées s'ajoutant à notre corps, on pouvait faire de même !
Ce serait un tableau à la Leonardo : un Homme dressé, aux membres écartés, arborant ses pensées en une toile arachnéenne où s'accrocheraient mots, phrases et lettres de formes et couleurs variées, tout de flamboiement et de scientillement.
Il y aurait des pensées inutiles, ramures mortes et défaites, des branches maîtresses arborant fièrement nos structures mentales conscientes. De vagues mouvements, des murmures avortés se dessineraient, s'estomperaient ou s'effaceraient au gré de vents inconscients qui s'en viendraient secouer nos feuillages d'idées en courants contraires.
Bonne lecture donc ! Que les vents ne nous soient pas trop souvent contraires !