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 © Lettres d'ailleurs, d'ailleurs

billets d'humeur et poèmes

là où le contre erre ?

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Ruptures et contretemps. Ayant recours à l'illégal trait d'union, j'écris à contre-temps. Dans ce tableautin pourtant, à contre-jour ferait aussi bien l'affaire.  Créant l'antagonisme, ce trait d'union sous-entend un non-dit pourtant bien perçu, sollicite même sa présence. Pressent-il le contraire ?  Là où le contre erre, il le fige. Union des contraires ? Y git, dit-on, la recette du bonheur.

Le paysage de ce jour, intitulé "d'un ailleurs indéfini", joue  de ses tranches d'espaces  multipliant  ainsi perspectives et instants. Traits d'union insolites,  ces tranches organisent les moments dissemblables d'une même perception. Seul le regard parvient à réunir la simultanéité des lieux. Il unit et reconstruit la superposition des moments d'une journée vécue dans des espaces (in)différents. Ainsi lorsque l'on revient d'un long voyage, les villes parcourues, les paysages traversés,  les lieux habités retournent-ils et se regroupent-ils dans l'univers bidimensionnel du souvenir, nous permettant de reprendre sans risque le cours habituel de notre vie momentanément dérangée par notre déplacement ?
Cette réorganisation, ce rangement automatiques ne prétendent pourtant pas aplatir à tout jamais les lieux visités dans le précieux et imprécis album de notre mémoire.  A peine l'image consultée ou la photo de nouveau regardée, leurs trois dimensions se reconstruisent sur la scène de notre théâtre intérieur. Les bruits et les mouvements, les couleurs et les odeurs, toute la richesse des  échanges alors vécus sont à l'instant reproduits. Leur profusion fait fusion et le plat souvenir devient tableau synoptique compréhensible et logique. N'est-il pas pourtant difficile de se représenter calmement l'invraisemblable confusion, le chaos désordonné, l'immense brouhaha de l'immédiate simultanéité des lieux et des êtres présents à une même seconde sur notre planète ?

Vision de folie tourbillonnante que seule son absence permet à Dieu de supporter...
Et après tout, les hommes ne naissent-ils pas dans la nasse de leurs souvenirs congrus et incongrus ?
 

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P
C'est le meilleur endroit pour laisser un mot au passage, savourant particulièrement le jeu subtil des lettres, qu'on soit Pierre, Paul ou Jacques et plus encore Marie. Les hommes naissent pour mourir, la mort est une maladie génétique dont personne ne guérira. Donc, vivons le mieux que nous pouvons et réjouissons-nous que des JC nous attirent. Au plaisir dans la nouvelle Passée.
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A
Difficulté de lancer des commentaires. Les visiteurs jouent les timides, ne savent que dire, ne voit pas pourquoi ils devraient laisser un message. Pourtant un(e)messe sage pourrait mener loin...
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