9 Novembre 2009
le vieux cimetière juif à Prague
Arbre
arbre gravé sur mon corps - racine
aux salpêtres éclatés
aux gestes incertains
branches
branches fuseaux de mes mots
aux rehauts de silence :
si tendus, aux pitoyables à peu près
feuilles
feuilles que nos mains gravent
de leurs nervures écrites
ramures
ramures qui jettent leurs regards
aux cristaux de carbone
sur cette nuit erronée -
de lointaines lumières vides de substance
s'acharnent à luire
de glace toutefois
corps
corps mon arbre
aux racines inouïes
aux rumeurs immobiles
à l'infime vitesse de tes jours répétés
vers la nuit tu t'avances
Puis dormeur apaisé sous le marbre final
grouillant par mille interstices
dans ton rêve tu renais
i m m e n s e
propulsé vers d'autres avenirs.