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 © Lettres d'ailleurs, d'ailleurs

billets d'humeur et poèmes

Temps

                                      filins.jpeg                                                               

Le temps 
               le temps qui n'est pas mort rôde
s'effiloche, se déroule dans mon corps
il glisse, se déprend
                       son rythme ralentit,
remonte,
              se reprend
cogne,
              me retient

Incertains et violents
ses coups battent en moi
tambour dans ma tête 
                             en deça du repos
                                                 qui ne veut pas venir
pas encore en tout cas

Le temps 
              le temps qui roule, m'accompagne,
tressaute, me revient

je ne suis pas éteint
avare de mon souffle j'apprends
                                               à mieux te vivre

                   
Tu as volé mes dés  au hasard aboli
ton amour, central maintenant
                                  me tient lieu de demeure

Glissant sur ton visage si clair de silence
les gestes de mes mains devinent tous tes traits
espaces repris aux mitans de mes vies


le soleil,
              le soleil 
                              -cependant- 

          
meule de hasard

tout doucement s'ébroue

il brûle toutes ses ombres
par ce corps
               -ton corps-
                                     à jamais ébloui. 

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P
<br /> à Alain,<br /> <br /> Votre regard est vif et vos phrases toujours belles, cher Alain.<br /> Merci de m'offrir tout cela.<br /> Paul<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> à Quine<br /> <br /> <br /> l'écriture est une des rares et belles libertés qui nous restent. Elle n'abuse pas. Elle dit et se vit. Ce lieu d'écriture c'est moi bien sûr, je l'habite, je le vis. Mais heureusement c'est<br /> aussi un lieu de libre parole. Pas d'excuses à donner, juste des mots à offrir.<br /> <br /> <br /> Bonne valse !<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> Cher Paul. je suis conquis par votre beau poème qui définit si bien l'impitoyable et progressif ravage et, Mon Dieu, quel magnifique hommage, amer, vous rendez à l'amour...votre seul espoir de<br /> (sur)vie?<br /> J'apprécie ausssi, avec grand plaisir, la musique des mots (dont un splendide Alexandrin).<br /> Demain, j'ouvrirai ''PRAGUE''<br /> Amitiés. Alain.<br /> <br /> <br />
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Q
<br /> ... ha oui, c'est une idée intéressante et qui me fait rire d'avance<br /> <br /> ;-)<br /> <br /> (quand même, pardon "d'abuser" de votre blog. J'essaierai de ne pas recommencer)<br /> <br /> bise<br /> <br /> <br />
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P
<br /> à Quine<br /> <br /> un petit mot de réponse à vous Quine : les danses laissent toujours un peu étourdi ; le mieux c'est de tourbillonner très vite et de lâcher au bon moment, en visant bien  le danseur<br /> insupportable qui ira s'enrouler autour de  la grosse colonne de marbre blanc : et Paf ! Bien fait pour lui...<br /> <br /> <br />
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