12 Décembre 2009
Le temps
le temps qui n'est pas mort rôde
s'effiloche, se déroule dans mon corps
il glisse, se déprend
son rythme ralentit,
remonte,
se reprend
cogne,
me retient
Incertains et violents
ses coups battent en moi
tambour dans ma tête
en deça du repos
qui ne veut pas venir
pas encore en tout cas
Le temps
le temps qui roule, m'accompagne,
tressaute, me revient
je ne suis pas éteint
avare de mon souffle j'apprends
à mieux te vivre
Tu as volé mes dés au hasard aboli
ton amour, central maintenant
me tient lieu de demeure
Glissant sur ton visage si clair de silence
les gestes de mes mains devinent tous tes traits
espaces repris aux mitans de mes vies
le soleil,
le soleil
-cependant-
meule de hasard
tout doucement s'ébroue
il brûle toutes ses ombres
par ce corps
-ton corps-
à jamais ébloui.