Charles Pachter Beside the point - acrylique sur toile (150 x 120), 2009 * **** d'abord le silence épais, aquatique où s'établit le lent début du mourir Dans le bleu se joue, se dénoue tranquille, arraisonné, sans souffle mon présent qui s'efface Je te...
une de ces secondes : le danseur jaune et la basse. Montmartre 199... **** Que l'on me comprenne : Ce n'est pas de déploration affligée * dont il s'agit dans ces Lettres d'ailleurs . Le petit portrait que voici une bonne douzaine d'années, vers 9 ans,...
Fouiller ce tableautin ? Facile à dire mais il faudra s'apprêter avant de songer à y pénétrer. On commencera donc par choisir dans son dressing-room, là où est accrochée, derrière la longue file des vêtements de parade sociale, sur la seconde longue barre...
tableau d'un mercredi Il naît ce paysage. Il fixe ses limites, développe les mécanismes de sa géographie, délimite ses règles, arbore dans son présent soudainement apparu les alluvions de son passé. Il tente de façonner ses rides à venir. Il sait qu'à...
inouïes, les portes à Lilia, de notre amour toujours revêtue ***** De terre revêtus comme des ombres lassées d'un soleil trop ardent nos corps de dérives en rives toujours se reconnaissent ivoires frottés aux lumières que des rehauts apiécés de leurs...
tableau d'un jeudi Parcours à peine commencé. Faire jaillir des pensées, des idées au fil quotidien... Fils qui se tissent - en devenir- ouvrant trames et éventails. Je serai donc un être virtuel, lisible pourtant. Disons : un homme - arbre sans racines...
Marcher entre ombre et lumière juste où le rayon vert sépare terres et océans, s'avancer sans répit tandis que de sa lame le rasoir d'Okham tranche ses abîmes, parcourir le vide de Lucrèce courbé sous le fardeau de pierres aux fers érigés, lancer toujours...
Il est un arbre à Mycènes que le cerveau des Atrides inlassablement nourrit Parfois, lorsque ressurgit le souvenir de cet arbre autre déjà décrit, je le vois de nouveau dressé devant moi et les subtiles sensations qui tissèrent alors cet instant unique...
Moscou, 19.. J'ai 29 ans. C'est l'hiver. Il neige. La rue Krapotinskaïa est bordée de maisons basses, couleur pastel. Un petit bistrot propose des pilminiés, sorte de raviolis que l'on trempe dans le vinaigre, le piment, la crème fraîche. La vodka n'est...
génocide - acrylique sur toile de C. Hassoun ******* De gorges en ravines dissimulé, je viens Je cherche à ravir à nos sables si mouvants ton corps de silice qui insensible glisse et dans mes rêves revêt l'aspect de tous nos temps Mes mains ne tiennent...
à l'île de La Réunion - en souvenir. ****** Dormante (aujourd'hui) que frôle le vent par pans anguleux ta carcasse s'éveille Retenus, des fils tissés, que des soies entremêlent, dessinent ta beauté Lourd (de nos sangs à venir) ton corps s'étire, se reprend,...
les filets du silence, de si loin revenus Ce matin, je suis un passager clandestin dans le train de ma vie. La sonnerie qui annonce le départ retentit. Il va partir. Il est temps de monter à b ord. Les horloges enfin se sont tues : Time has come and time...
Plis d'espaces, plis d'êtres (1) (tableau de l'auteur, acrylique sur carton toilé 50x50) Ile St Louis, Quai... Court, étroit, l'escalier de métal sonore se tend, s'étire, se rétracte Rêche, sa rampe méfiante colimaçonne, ses treize marches de fureur se...
Nocturne, animal un saxo épaissit de ses flots de cuivre le doux feulement de ses houles citadines * Au rythme déraillé des battements de nos cœurs rêve halluciné 8th avenue Manhattan, la rame d'un métro file souterraine Dans sa cabine aux murs transparents...
Le temps le temps qui n'est pas mort rôde s'effiloche, se déroule dans mon corps il glisse, se déprend son rythme ralentit, remonte, se reprend cogne, me retient Incertains et violents ses coups battent en moi tambour dans ma tête en deça du repos qui...
Des paroles sans lien disent la fêlure dont mon regard s’enfuit, se détourne, se déprend ; silencieuses dans leur gangue mes pensées se débattent leur abîme entrouvert ne se referme pas j’attends. J’attends ce Dieu improbable, inconnu de moi-même qui...
Cet après-midi je parcours lentement les rues de la vieille ville caennaise. Tête basse, j’avance, me cognant parfois à des passants agacés qui protestent mollement mais n’osent pas m’insulter. Il est vrai que mon long manteau bleu foncé au cachemire...
en hommage à Utagawa Hiroshige Courbés, vous traversez l'arc de bois tendu passants soucieux entremêlés de pluie Sur le pont vos pas dessinent en silence les intailles éphémères des traces de vos vies la pluie la pluie intense par remuements crépite assourdie...
nébuleuse d'Orion *** Lancés, éparpillés au-delà de moi-même devenirs inconnus, j’évite vos abîmes aux aires fragmentées Hypothèses fractales constructions à venir mes inconstants soleils ne savent me retenir j’involue dans vos brumes Tandis que de ses...
à toi, aux yeux parfois de pluie Paysages décrits, de ma présence libérés parfaits, indéfinis qui disent mes espaces, étreints d'incertitudes vous manquez à mon corps Vos lents basculements aux marches de la mer vos frontières eschériennes meurtries de...
vieux cimetière juif de Prague Il n'est plus temps d'attendre... Sur les pavés défaits la place du Grand Prieur retentit de vos ombres Les platanes blessés d'incohérents murmures lassés laissent revoir les gestes de vos mains qui fébriles heurtaient en...
Par haute marée les terrils violacés vibrent ensoleillés sous les charbons noirâtres, hérissés d'herbes en pelade, pourtours illuminés d'ombres insignifiantes aux rougeurs subreptices. *** Jour après jour je viens et je rôde sur ces houilles encrassées...
le vieux cimetière juif à Prague Arbre arbre gravé sur mon corps - racine aux salpêtres éclatés aux gestes incertains branches branches fuseaux de mes mots aux rehauts de silence : si tendus, aux pitoyables à peu près feuilles feuilles que nos mains gravent...
"Toute peinture est figurante. On ne peut pas sortir de ce monde." La seconde phrase de Michel Deguy sonne comme un verdict. La rapprocher par jeu de " l'homme est l'affaire de l'homme " de Lévinas permet d'y voir plus clair. Alors que Deguy tranche,...
noir, l'ovale I ma mort bouteille que l'on jette à la mer Qui donc l'ouvrira à l'autre bout des flots ? II la corde sur le sable au bout déchiqueté éclat de rire du prisonnier libéré III arête sculptée diagonale écaillée sur l'ovale de ton visage différent...